Oh, Verlaine, une bise au plus-que-parfait!
Dans la cohue de ta main qui glisse sur mon corps,
Un rayon de soleil dans un recoin de l’insensé,
Pour nos gestes d’amour a recréé une vague aux fins impensées de l’océan.
Dans la pénombre d’une demi-lune en plein midi
Les airs du temps ont repris leurs stylos,
Les iconoclastes ont réinventés une bise incendiée
Les épopées d’un temps sinon d’une saison
En rythme d’hiver et flute d’automne
Pour nous ont imaginé une peinture.
Oh Verlaine, dans tes vers oubliés,
si seulement le temps t’avais épargné juste 1 heure,
Les flux du vent et les reflux de l’ouragan,
T’auraient servi de feuilles vierges pour écrire ;
Les rayons d’un arc-en-ciel oublié au fin fond du rouge et de l’orange,
T’inventeraient une plume,
Les fosses abyssales de l’océan oublié
Changeraient en encre noire ses eaux déchaînées,
Et les cloches dans les tréfonds des pyramides ensevelies à mille lieux sous terre,
Te serviraient de murmure pour attiser tes inspirations.
Pourtant, toujours, Oh toi Verlaine enseveli…
De tes lèvres, il suffit d’une parole,
De tes yeux un ultime regard,
De l’esprit, une simple pensée
Et de ton écriture une dernière syllabe
Pour rehausser dans les eaux de mon âme, un mot, un verbe, un proverbe
Pour me faire basculer à jamais
Dans la geôle d’un amour conjugué au plus que parfait.
Collection UltimLux/ « Abstraits Penchés, Rythmes & sentiment » Sybille A. Figaro / premier recueil***tous droits réservés***
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